La cogénération permet de produire simultanément de l’électricité et de la chaleur à moindre coût, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Cette solution de production d’énergie décentralisée utilise des moteurs à gaz installés sur site qui permettent des rendements élevés. Et, aujourd’hui, le tarif d’obligation d’achat d’électricité est favorable à ces investissements.
La France compte 860 installations de cogénération, le troisième parc européen installé après les Pays-Bas et l’Allemagne. La solution sert autant pour le chauffage urbain, que pour celui des bureaux, de l’habitat, des hôpitaux, des maisons de retraite, la cogénération est également utilisée dans le domaine des serres agricoles et de l’industrie.
Globalement, la France produit 4% de son électricité avec cette solution pour un potentiel global de 6,5 GW dont 5 alimentés en gaz naturel. Comme l’explique Michel Susini, directeur commercial de Clarke Energy, distributeur agréé et partenaire de service pour la division de moteurs à gaz de GE Jenbacher en France, « en plus de la productiond’électricité, le cogénérateurpermet de valoriser la chaleur émisepar le générateur sous forme d’eauchaude ou de vapeur ».
En effet, l’intérêt de cette production délocalisée et indépendante est qu’on peut utiliser la chaleur générée par les groupes électrogènes directement sur le site d’utilisation, par exemple pour le chauffage de locaux, ou, sous forme de vapeur, pour la blanchisserie. Et par rapport à des centrales de production traditionnelles, la cogénération permet un rendement supérieur à 90 %. « Non seulement,la solution permet de faire deséconomies substantielles sur la factureénergétique, mais elle permet deréduire l’impact environnemental », ajoute le directeur commercial de Clarke Energy.
Un système dit de trigénération permet aussi de repartir de la chaleur pour produire du froid dans le cadre de l’installation de groupes à absorption. En France, plusieurs hôpitaux ont déjà opté pour des systèmes de cogénération. C’est ainsi que Clarke Energy a équipé le CHRU La Colombière de Montpellier, lequel produit près de 5 MW, ou encore l’Hôpital de Lunéville, et celui de Roanne. Souvent, l’option est choisie au moment d’une restructuration.
« Le cogénérateur s’intègre totalementaux installations existantes, etdevient prioritaire en termes de productionde chaleur pour l’hôpital. L’autreintérêt est d’avoir une productionélectrique autonome qui peut si besoinfonctionner en mode « îloté » et sécuriserainsi les équipements existants », explique Michel Susini. Clarke Energy, fournit les équipements clefs en main aux exploitants, généralement des tiers investisseurs comme les groupes Veolia, GDF-Suez, Idex,… réalise l’installation la mise en œuvre, la maintenance des équipements.
Mais, l’entreprise peut proposer directement ces prestations avec les centres hospitaliers qui souhaitent investir. En effet, en France, EDF a obligation de racheter l’électricité produite par ces cogénérateurs à un tarif réglementé, ce qui permet d’amortir l’investissement. Michel Susini précise qu’actuellement le nouveau tarif d’obligation d’achat de l’électricité produite par les cogénérateurs (tarif C13) « permet par sa structure d’indexation du tarif par rapport au tarif du marché du gaz et par sa modularité une meilleure adéquation de la cogénération au secteur hospitalier ».
Par rapport à des productions centralisées, la cogénération est une production d’énergie proche de l’utilisateur, qui permet d’effectuer des économies de combustibles fossiles et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Clarke Energy est un membre actif de l’Association Technique Energie Environnement (ATEE), de l’association Metheor pour la méthanisation écologique des déchets ainsi que de l’association Biogaz Vallée. »
